LEARNING EXPÉDITION À BERLIN

Berlin a lancé l’un des incubateurs de startups les plus prolifiques du monde, Rocket Internet. L’entreprise a répliqué des modèles d’entreprise américaines dans les marchés émergents; en incubant et en investissant dans ses startups. L’un de leurs plus grands succès est la plateforme e-commerce allemande Zalando, – qui est le clone de la plateforme e-commerce américaine Zappos. Autre succès notable, celui d’HelloFresh, une entreprise de kits de préparation de plats opérant notamment aux États-Unis et qui est devenue publique en 2017, évaluée à 1.7 milliards d’euros, soit presque le double de son concurrent américain BlueApron. 

Le succès des startups incubées par Rocket Internet a inspiré de nombreux entrepreneurs à se lancer et a engagé la confiance des investisseurs pour Berlin. Ses startups ont levé 1,7 milliards d’euros en 2017, faisant de Berlin le second écosystème de startups en Europe le mieux financé après Londres.

Aujourd’hui, on estime que plus de 2500 startups sont actives dans la ville, offrant ainsi une myriade d’opportunités pour les entreprises qui souhaitent découvrir de nouvelles méthodes de travail et accélérer leur programme d’innovation.

Grâce au succès des startups e-commerce de Rocket Pitch, le e-commerce a été et est toujours le plus grand destinataire des investissements de capital à risque en Allemagne. Cependant, d’autres secteurs tels que le software et l’analytique ont retenu l’intérêt des investisseurs et attiré 295 millions d’euros de fonds en 2017.

Ce focus sur le software et l’analytique se reflète dans le developpement des startups B2B. 

Par exemple, Zeotap a levé 21,4 millions de dollars américains pour permettre à des entreprises de télécommunication et des marketers d’utiliser les données clients qui sont conformes au respect de leur vie privée à des fins publicitaires. Cela a fonctionné pour l’entreprise de boissons énergisantes Red Bull et le constructeur de voitures de luxe Mercedes.

Une autre entreprise à connaître est Dalia Research avec une levée de 8,5 millions de dollars. Elle a développé des solutions Software-as-a-solutions (SaaS) pour faciliter la recherche de marché et d’opinion dans plus de 90 pays. Elle a brillamment maîtrisé les sciences de données avancées pour distribuer des millions de micro-sondages via une app à travers le monde pour collecter et analyser des données en temps réel sur l’attitude des consommateurs, l’opinion publique et les tendances de marché pour les entreprises d’études de marché telles que Nielsen et MillwardBrown.

L’Allemagne a longtemps été un hub pour le développement du secteur automobile, mené par des leaders tels que Volkswagen Group, Daimler et BMW Group; faisant partie du top 10 des constructeurs automobiles mondiaux selon les revenus. Il n’est alors pas surprenant que le secteur automobile en Allemagne soit parmi les plus innovants, et qu’il représente 35% des dépenses R&D de l’industrie allemande, soit environ 57 milliards d’euros en 2017. De plus il bénéficie d’une forte concentration de centres R&D, design, offre, production et assemblage, qui font de lui le secteur automobile le plus dynamique en Europe.

Cependant, les géants de l’automobile en Allemagne sont conscients du besoin d’innover au-delà de la voiture pour rester pertinents dans un environnement qui change à grande vitesse. Des entreprises comme Volkswagen Group interagissent de plus en plus en plus avec la scène startup tech, mettant en place des initiatives telles que : 

• MOIA, un service de taxi à la demande. 
• Audi Denkwerkstatt (Atelier d’idées d’Audi), un espace pour les employés d’Audi afin de travailler sur leur propre projet de mobilité.  Le processus de 6 mois implique 15 employés de tous les départements, localisations et hiérarchies venus à Berlin où ils sont soutenus par l’équipe Audi.
•  High Mobility, une plateforme de développement pour voitures connectées qui collabore avec Porsche (Volkswagen Group) et Mercedes-Benz (Daimler) pour fournir de vraies données de conduite à travers une API (application programming interface). L’entreprise se vante d’avoir 2000 développeurs activement engagés sur la plateforme, dont la plupart ont déjà mené des projets pilotes avec des constructeurs de voitures.