La plateforme chinoise de shopping social transfrontalier Xiaohongshu (XHS), qui signifie Petit Livre Rouge (oui, celui de Mao), a connu une croissance rapide depuis sa création il y a 5 ans, attirant des investisseurs tels que Tencent et Alibaba.
Cette plateforme axée sur le style s’est taillé une niche particulière au cœur de 100 millions de jeunes consommateurs chinois de la classe moyenne, en majorité des femmes. Pourtant, selon les experts, ce n’est en rien une plateforme de commerce électronique. XHS est plus proche du moteur de recherche en ligne.
Fondé par Miranda Qu et Charlwin Mao, XHS avait pour but premier pour échanger des opinions sur les marchandises achetées à l’étranger, découvrir les marques de luxe, de mode et de cosmétiques et échanger des conseils d’achat et de style. De ce fait, le contenu est généré par les utilisateurs eux-mêmes ainsi que par les KOLs (leaders d’opinion clés) et présenté selon les sujets et intérêts favoris. L’entreprise a rapidement commencé à vendre ces articles, mais convertir les utilisateurs en clients reste le défi majeur de XHS. Jusqu’à maintenant, les internautes naviguent sur XHS mais achètent sur d’autres applications.
En juin dernier, XHS a été la première startup à lancer son propre magasin physique: RED Home, à Shanghai. Le lieu est conçu spécifiquement pour les jeunes consommatrices chinoises modernes, incorporant toutes les tendances majeures du retail chinois, avec notamment de la réalité augmentée et un café et vendeur de crèmes glacées situé délibérément à côté du magasin pour permettre aux consommatrices de passer du temps entre elles et avec les produits. Des écrans situés dans le magasin permettent aux clientes de consulter les reviews d’autres clientes, ce qui est le point fort de l’application XHS.